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16/06/2010

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes

En feuilletant de vieux livres que j'ai ramené de mon week-end de la PentecôTatamo.jpgte à la campagne, je suis tombé sur cette page que j'ai trouvé extraordinaire. Il est publié dans la revue littéraire "Tatamo", datée de 1953. Je ne m'attendais pas à trouver une pièce littéraire sur le camp militaire de Fort-Duchesne où vient de se dérouler un événement malheureux, le 20 mai 2010 : la mutinerie de quelques éléments du camp, manifestement monnayés, s'est soldé par 5 morts et des dizaines de blessés. J'ai décidé donc de partager ici ce moment de tendresse en ce moment où la brutalité règne à Madagascar. C'est ma contribution au retour au calme.
Notre maison de campagne est un véritable caverne d'Ali Baba pour bibliophile. C'est le résultat de plusieurs années de collections par mon père. A chaque fois que j'y passe, je ramène toujours quelques livres rares. Parfois, il s'agit de livres que j'ai déjà lu étant enfant.

Fort-Duschene.jpg

20/10/2009

Liberté de la presse : Madagascar perd 40 places !

De la 94è place en 2008, Madagascar chute à la 134è place dans le classement 2009 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. La période qui a fait l'objet du classement s'étale de 2008 à 2009.

AFRIQUE
Entre crises politiques et violences, les journalistes africains à la merci de l'instabilité du continent

La Corne s'enfonce, Madagascar et le Gabon chutent, le Zimbabwe progresse

Cette année encore, la Corne de l'Afrique a été la région du continent la plus touchée par les atteintes à la liberté de la presse. L'Erythrée (175e), où aucun média indépendant n'est toléré et où trente journalistes sont emprisonnés, soit autant qu'en Chine ou en Iran, malgré une population infiniment moins nombreuse, se maintient au dernier rang mondial, pour la troisième année de suite. Quant à la Somalie (164e), qui se vide progressivement de ses journalistes, elle est le pays le plus meurtrier du monde pour la presse, avec six professionnels des médias tués entre le 1er janvier et le 4 juillet.
L'année 2009 a confirmé que, dans certains pays africains, la démocratie repose sur des bases solides et que le respect des libertés y est garanti. Dans d'autres pays, en revanche, les crises politiques et l'instabilité ont porté des coups très durs au travail des journalistes et des médias.
A Madagascar (134e) par exemple, qui perd cette année quarante places, les médias ont été pris au piège de l'affrontement entre le président déchu Marc Ravalomanana et le président de la Haute Autorité de transition, Andry Rajoelina. Censures, saccages et désinformation ont été à l'origine de la dégringolade de l'île, où un jeune journaliste a été tué alors qu'il couvrait une manifestation populaire. Au Gabon (129e), le black-out médiatique instauré par les autorités sur l'état de santé d'Omar Bongo avant sa mort et le climat délétère entourant l'élection présidentielle du mois d'août ont sapé le travail de la presse. Le Congo (116e) enregistre un recul de vingt-quatre places, principalement en raison de la mort encore mystérieuse du journaliste d'opposition Bruno Jacquet Ossébi et du harcèlement subi par plusieurs correspondants de la presse étrangère lors du scrutin présidentiel du 12 juillet. Enfin, si en Guinée (100e) la situation a pu sembler relativement calme au cours de l'année, les événements tragiques du 28 septembre et les menaces explicites adressées actuellement aux journalistes par les militaires nourrissent de vives préoccupations.
Certaines transitions ont été moins préjudiciables à la liberté de la presse. L'élection du général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie (100e) s'est déroulée sans incident majeur pour la presse, même si l'incarcération d'un directeur de site Internet entache l'image du pays. En Guinée-Bissau (92e), les assassinats du chef d'état-major des forces armées puis du président Joao Bernardo Vieira ont certes entraîné la coupure temporaire de quelques médias et provoqué la fuite de plusieurs journalistes inquiétés, mais le recul reste mesuré.
Les Etats où la violence fait rage stagnent dans le dernier tiers du classement. Le Nigeria (135e) et la République démocratique du Congo (146e) vivent au rythme des agressions et des arrestations arbitraires. A Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, deux journalistes de radio ont été assassinés.
En raison d'un renforcement du contrôle de l'information à l'approche des élections de 2010 - suspension temporaire de médias locaux et internationaux, condamnation de journalistes à des peines de prison -, le Rwanda (157e) n'en finit pas de sombrer. Il vient talonner le "Koweit de l'Afrique", la Guinée équatoriale (158e), où le seul correspondant de la presse étrangère a passé près de quatre mois en prison pour "diffamation".
En Afrique de l'Ouest, Mamadou Tandja et Yahya Jammeh, les chefs d'Etat nigérien et gambien, se sont disputé la plus mauvaise place. Celle-ci revient finalement au Niger (139e), qui perd neuf places, alors que la Gambie (137e) paye, une fois de plus, l'intolérance de son Président, lequel n'a pas hésité à envoyer en prison les six journalistes les plus réputés du pays avant de multiplier les insultes et les provocations publiques à leur égard.
Au Zimbabwe (136e) semble enfin se desserrer l'étau qui pesait sur la presse. L'enlèvement puis l'incarcération scandaleuse, pendant de longues semaines, de l'ancienne journaliste Jestina Mukoko, ternit le tableau, mais l'annonce par le gouvernement d'union nationale, cet été, du retour de la BBC, de CNN et du quotidien indépendant The Daily News est évidemment porteur d'espoir.
Enfin, le peloton de tête reste le même qu'en 2008, avec le Ghana (27e), le Mali (30e), l'Afrique du Sud (33e), la Namibie (35e) ou encore le Cap-Vert (44e) parmi les cinquante premiers pays les plus respectueux de la liberté de la presse. Fort d'une alternance démocratique réussie avec l'élection, en janvier 2009, de John Atta-Mills, successeur de John Kufuor, le Ghana a ravi la première position africaine à la Namibie, où une journaliste sud-africaine a dû passer une nuit en garde à vue avant d'être relâchée contre le paiement de deux cautions.

Reporters sans frontières / Reporters Without Borders

06/10/2009

Crise : Les erreurs de la communauté internationale

L’Histoire jugera, a-t-on l’habitude de dire. Avec le recul, les passions s’apaisent et les discussions peuvent reprendre avec moins de partis pris. Le 17 mars 2009, en donnant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, Marc Ravalomanana n’a-t-il pas foulé au pied la Constitution ? Ainsi, il est donc le premier à s’écarter de la légalité. Et puis, qui a eu cette idée folle un jour de ressusciter Didier Ratsiraka et Albert Zafy dont les « lolo vokatra », les L'Hebdo.jpeganges damnés et autres gnomes voleurs de slips ont contribué à l’enlisement de la crise ? Au moment où les négociations reprennent ave la médiation de la communauté internationale, Eric Ranjalahy propose des pistes de réflexions dans « L’Hebdo de Madagascar » n° 0242, du vendredi 02 au jeudi 08 octobre 2009, pp.4

 

La communauté internationale a sa part de responsabilité dans la crise politique malgache qui s’enlise. Des faits et des prises de positions partisanes attestent cette constatation.

Des approches approximatives de la communauté internationale ont compliqué davantage la crise politique malgache. Au moins trois événements soutiennent cette hypothèse.

D’abord le 17 mars , Dramé Tiébilé , l’émissaire des Nations unies, et Niels Marquardt, ambassadeur des Etats-Unis, ont pris l’initiative de lire l’ordonnance 2009/01, signée Marc Ravalomanana transférant les pleins pouvoirs au Directoire militaire. Une déclaration faite à l’épiscopat d’Antanimena en sachant qu’il s’agissait d’une solution anticonstitutionnelle. Ce qui a provoqué la colère des militaires du Capsat qui ont amené manu militari le pasteur Lala Rasendrahasina et les membres du directoire dans leur camp. Pour la communauté internationale, c’a été la vraie prise de pouvoir par la force. Dramé Tiébilé et Niels Marquardt auraient pu saisir la Haute cour constitutionnelle pour trancher sur la validité ou non de la décision prise par Marc Ravalomanana.

Dans la foulée, Ban Kin-Moon, secrétaire général des Nations unies, « avait pris acte de la démission de Marc Ravalomanana ». Puis, lors des arrestations des parlementaires TIM, pris en flagrant délit de distribution d’argent pour fomenter des troubles, des diplomates ont immédiatement décidé de leur rendre visite à la prison, d’Antanimora. Ils étaient pourtant silencieux quand le maire de Toamasina, Roland Ratsiraka, élu démocratiquement, a été jeté en prison sans ménagement sur la base d’accusations montées de toutes pièces. Six mois après, il a été blanchi.

Jean Marc Chataignier, ambassadeur de France sans accréditation, n’a-t-il pas mentionné dans son discours du 14 juillet « que l’inertie de l’Union européenne était une des causes de cette crise politique malgache » ? Les diplomates en poste à Antananarivo ont toujours apprécié les dérives totalitaires de Marc Ravalomanana autant au plan politique qua dans la vie économique. Enfin, la décision du Groupe international de contact d’associer Albert Zafy et Didier Ratsiraka aux négociations au Carlton et à Maputo. Les deux personnages ont perdu du terrain sur l’échiquier politique national. La récente crise au sein de l’Arema témoigne de la contestation de la mise à l’écart de Pierrot Rajaonarivelo aux discussions menées par la communauté internationale. Dans ces conditions, il est difficile de croise en l’impartialité des médiateurs internationaux. Un vent de fronde commence à se lever contre eux.

Eric Ranjalahy

30/09/2009

Chefs de mouvances : le bilan

Un post que j’ai piqué sur Madagoravox qui l’a piqué sur un forum de Roindefo Me.png« Tribune de Madagascar » du 17 septembre 2009. Cette bafouille est signée Tia Tanindrazana (Patriote). Je ne suis pas d’accord sur tous les points positifs accordés à Ravalomanana à l’actif de qui il faudra ajouter : « politique en trompe l’œil » dans les points faibles. Mais l’article est publié ici, sans aucun changement ni correction, car il a ce mérite de chercher à rester neutre. C’est aussi d’actualité en ce moment où l’on  considère que l’obstacle majeur à l’application de l’accord de Maputo est le Premier ministre Monja Roindefo. « Qui peut garantir qu’il y aura une paix après mon départ ? », a-t-il raison de dire. N’empêche, un geste de lui peut le transformer en un héros national ou un zéro à vie. Avec les pro-Ravalo qui veulent rééditer faire appel aux "Magodro" comme en '42 et les pro-Roindefo qui font planer l'ombre d'une dissension ethnique si le fils de Monja quitte Mahazoarivo, Madagascar n'est pas sorti de l'auberge.

Voici mes critiques vis-à vis de Andry TGV, de Ra8, de Ratsiraka et de Zafy. Je donne mes points de vue concernant leurs erreurs majeures puis leurs points positifs. Vous pouvez les corriger ou les compléter selon vos opinions et tendances respectives. Je le fais car à mon avis, ce sont ces 4 qui seront les favoris lors de l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu dans 1 an au plus tard. Peut-être des changements de noms du côté de Zafy avec Tabera ? Et du côté Ratsiraka avec peut-être Pierrot ou Roland ou les deux ? Il faut bien voter car c’est l’avenir du pays qui se dessinera. De plus le risque de fraude est très élevé. Pour TGV, il fera tout pour se présenter même s’il n’a pas encore 40 ans. Le pouvoir de transition devrait être consensuel et inclusif avant cette élection (ce qui n’est pas le cas actuellement avec TGV-Roindefo) et espérons qu’il n’y aura pas de nombreux morts et blessés avant cette échéance. Enfin, espérons que cette élection ne sera pas une nouvelle source de violent conflit ou de guerre par la suite.

LES ERREURS MAJEURES DE ANDRY TGV
- Transformer un mouvement de revendication de droits (démocratie, justice sociale, libre concurrence) en prise de pouvoir soutenue par des militaires mutins (Coup d’Etat)
- S’entêter et s’accrocher au pouvoir faisant fi des accords de MAPUTO II car il est soutenu par les mutins et par la France
- Incapacité de redresser la situation économique et sociale du pays tout en accentuant sa destruction
- Refaire les mêmes erreurs de diktats, de brutalité, de non respect de la démocratie dans la conduite des simples affaires courantes de la nation et dans les fondamentaux de la vie publique : arrestation arbitraire, emprisonnement, violences physiques et tortures, vols et extorsion de fonds, intimidations, interdiction de manifestation d’opposants politiques, interdiction d’accès aux médias publics, tuerie, etc.

LES ERREURS MAJEURES DE RA8
- Diriger un pays comme une entreprise : absence de dialogue, autoritarisme et attitude vexatoire vis-à-vis de ses subordonnés et citoyens.
- Arrogance, méconnaissance de la règle de la démocratie en emprisonnant des personnes sans ménagement après la crise de 2002 et parfois durant ses 7 années de règne, fermeture des stations de radio et de télé (radio don bosco, télé VIVA, radios toamasina, sambava, etc.), absence d’explication, de conférence de presse, de débat contradictoire aux médias publics et au parlement à destination de la population concernant des affaires importantes telles DAEWOO, achat de Air Force II, refus d’adopter une réconciliation nationale après la crise de 2002.
- Mépris de la notion de partage de richesse, de la justice sociale en monopolisant des nombreux secteurs d’activité économique face à une population en grande partie pauvre et nécessiteuse.
- La tuerie à Ambohitsirohitra le 07 février 2009.

LES ERREURS MAJEURES DE ZAFY
- Incompétence économique en cherchant de financement autre que les voies légales et classiques issues du FMI, BM et les bailleurs bilatéraux.
- Attiser la haine anti-m.érina, créer de clivage profond entre m.érina et t.anindrana.
- Incapacité de redresser la situation socio économique du pays.

LES ERREURS MAJEURES DE RATSIRAKA
- Adoption de la voie Marxiste, le socialisme malagasy durant 14 ans (1975-1989) mettant à genoux le pays.
- Destruction de l’environnement économique, social et culturel de Madagascar en sacrifiant toute une génération durant cette période.
- Totalitarisme, mépris de la démocratie, utilisation de méthodes brutales, arbitraires et répressives en tuant des personnalités politiques (Joël Rakotomalala, Sibon Guy, etc.), civiles (Kung Fu, la tuerie du 10 Aout 1991), en emprisonnant des opposants politiques (Monja Jaona, Manandafy, Jaozandry, etc.), en créant une psychose de suspicion dans toute la société.
- Utilisation de l’ethnisme pour mieux s’accrocher au pouvoir et diviser les malagasy entre m.érina et t. anindrana alors que lui même est un métis m.érina.
- Incapacité à redresser la situation socio-économique tout en accaparant les richesses nationales : apparition des 4mi, descente de Madagascar au rang des 10 pays les plus pauvres au monde.
- Retournement de veste sans scrupule faisant perdre sa crédibilité : 1989 en devenant ultra-libéral et en 1996 avec sa république humaniste et écologique

POINT POSITIF DE ANDRY RAJOELINA
- Remise en question d’une gouvernance autoritaire mélangeant affaires publiques et privées.

POINTS POSITIFS DE RA8
- Prémisses d’un développement économique pour Madagascar
- Émergence d’un esprit d’entreprise et d’initiative auprès de la population
- Rejet de la domination et de la tutelle économique et culturelle de la France

POINT POSITIF DE ZAFY
- Naissance d’une démocratie : liberté d’expression et multipartisme

POINT POSITIF DE RATSIRAKA
- Mini résistance face à la tutelle de la France durant ses 7 premières années de pouvoir ???

Est ce que les erreurs vont se répéter ? Y aura-t-il les remises en question ?? A voir !!!!!

09/04/2009

Ma signature dans la future Constitution

Andry TGV Rajoelina l'a annoncé à l'improviste dans son discours fondateurs, lors de son investiture le 21 mars 2009 à Mahamasina. Dernièrement, il l'a confirmé pendant sa tournée dans le Nord et à Majunga lors du premier week-end d'avril. Il s'agit de la nécessité d'une intervalle entre deux mandats pour un président de la République. C'est du moins ce que rapporte "Midi Madagascar".

Constitution.JPG

Et bien, c'est exactement ce que j'ai proposé ici même, dès février, à l'annonce des "Etats généraux de la Démocratie", apparemment morts-nés, qu'une frange de la Société civile voulait organiser. Je serai donc ravi si cette disposition sera inscrite dans la Constitution de la IV République.

On cite souvent mes écrits sans que l'on en mentionne l'auteur. Ainsi, j'envisage sérieusement de d'ester en justice un guide touristique bien connu en moment opportun. Sinon, je ne vais, naturellement, demander un droit d'auteur pour l'idée ci-dessus. Le seul royaltie auquel j'aspire est le bonheur que disposition apporterait au peuple malgache.

Pas à la même vitesse

Je profite de l'occasion pour renouveller un voeux : que chacun apporte sa part de brique pour la réussite de la Transition. Je vois que la réticence de la majorité des anti relève du fait que c'est Andry TGV Rajoelina qui dirige la Transition. Dis-moi si je me trompe mais la Transition n'est qu'une parenthèse dans l'histoire de Madagascar. Une parenthèse  au cours de laquelle  on aura à réécrire les régles du jeu démocratique afin  de faire table rase du passé, notamment les crises cycliques que l'Indépendance nous habitue depuis bientôt 50 ans ! Et ce n'est pas à Andry TGV Rajoelina et à ses partisans de le faire, mais à nous tous ! Au moment où certains pensent déjà à l'après-Transition, d'autres en sont encore à rêver d'un statu quo ante. A l'heure où certains cogitent déjà sur un projet de société pour la IVè République, d'autres en sont encore à cogiter sur la gestion de l'après 17 mars 2009, après la fuite en catimini de Ravalomanana. Il est vrai que, développement rapide ou TGV, tout le monde ne fonctionne pas à la même vitesse. Question de connexions.